Quand, les deux yeux fermés, un soir de pandémie, Je respire avec peine assis dans un fauteuil, Je vois se dessiner le gymnase en grand deuil Qu’à l’abandon condamne une ample épidémie, La déserte campagne où les moutons pâturent Les couloirs dépeuplés privés par un virus Des maîtres très savants dont les brillants laïus
Charment les apprenants assoiffés de culture. Guidé par l’âpre ennui d’un long confinement, Je vois le GAP vidé de ses adolescents Encore tout désolés d’être sevrés d’école, Pendant que mes voisins sur un balcon perchés
Mêlant leurs fortes voix aux sons des casseroles
Adressent à la nuit des chants de liberté.
Olivier Blanc